Retour aux sources : Bamako, le tennis et la chaleur du Sahel
Chaque année, les vacances de Pâques et de Noël rimaient avec un retour tant attendu : Bamako. La capitale malienne, avec ses couleurs vibrantes, ses rues animées et son soleil généreux, était bien plus qu’une destination. C’était un rendez-vous avec mes parents, une plongée dans une chaleur familière, à la fois physique et affective.
Entre les retrouvailles en famille et les découvertes de la ville, il y avait une constante : le tennis. Peu importe la saison, je dégotais toujours un club, un terrain en terre battue ou en dur, où je pouvais laisser libre cours à ma passion. Jouer sous le ciel de Bamako, c’était affronter une chaleur de plomb, un soleil implacable qui transformait chaque échange en défi. La sueur perlant sur le front, les jambes lourdes, mais le cœur léger. Chaque coup de raquette résonnait comme un écho à cette énergie unique, celle qui ne se trouve qu’en Afrique de l’Ouest.
Ces moments sur le court étaient bien plus que du sport. C’étaient des instants de liberté, de connexion avec un environnement qui m’avait vu grandir, entre le Sénégal, la Mauritanie et le Burundi. Bamako, avec ses odeurs, ses sons et sa lumière, était le décor parfait pour ces parties endiablées, où chaque point marqué était une victoire contre la fatigue et la chaleur.
Aujourd’hui, quand je repense à ces vacances, c’est d’abord cette sensation qui me revient : celle d’un bonheur simple, partagé entre la famille, le tennis et cette ville qui, année après année, m’a accueilli à bras ouverts.