« Mauritanie, terre de mon enfance : entre Dakar et le désert »
Né à Dakar, j’ai grandi sous le ciel infini de la Mauritanie, où seize années de ma vie se sont tissées entre les rues animées de Nouakchott et les étendues silencieuses du désert. Ces années, marquées par une simplicité généreuse et une chaleur humaine inoubliable, ont façonné ma vision du monde et mon attachement à cette terre où le temps semble suspendu.
La Mauritanie m’a offert bien plus qu’un cadre de vie : elle m’a appris l’art de la patience, le respect des traditions, et la beauté des rencontres. Les marchés colorés, les discussions interminables autour d’un thé à la menthe, les nuits étoilées où les histoires se transmettaient comme un héritage, tout cela a nourri mon enfance et mon adolescence. Les paysages, tantôt arides, tantôt animés par la vie des villes, m’ont enseigné la résilience et la douceur de vivre.
À Nouakchott, chaque rue, chaque visage, chaque odeur évoquait une histoire. Les femmes en boubous aux couleurs vives, les enfants jouant dans la poussière, les hommes discutant sous l’ombre des acacias : ces images sont gravées en moi. Le désert, lui, était un maître silencieux. Il m’a appris à écouter, à observer, à comprendre que la richesse ne se mesure pas toujours en biens, mais en moments partagés et en souvenirs précieusement gardés.
Ces années en Mauritanie restent un chapitre essentiel de ma vie. Elles m’ont donné des racines solides, une ouverture d’esprit, et une gratitude profonde pour les cultures qui savent allier tradition et modernité. Aujourd’hui encore, quand j’évoque cette période, c’est avec une émotion intacte, comme si une partie de mon âme était restée là-bas, entre les dunes et les sourires complices.