La Mauritanie dispose de ressources minières parmi les plus importantes d’Afrique, avec une diversité et un potentiel en forte croissance. Voici un résumé actualisé des principales ressources et de leur impact économique :
Principales ressources minières
- Fer : La Mauritanie est l’un des principaux producteurs mondiaux, avec une production visant 40 millions de tonnes par an en 2025, grâce notamment à la SNIM (Société nationale industrielle et minière) et au projet Nouhoudh. Le minerai est extrait dans la région de Zouérate et exporté via le port de Nouadhibou.
- Or : Réserves estimées à 150 millions d’onces, faisant du pays un acteur majeur en Afrique. L’exploitation est en cours dans plusieurs zones, notamment dans la Dorsale Rgueibat et les Mauritanides.
- Cuivre : Réserves substantielles (28 millions de tonnes), souvent associées à d’autres métaux, et en cours d’exploitation dans le centre et l’ouest du pays.
- Uranium : Projets en développement, notamment dans le nord, avec des perspectives d’exportation à moyen terme.
- Autres minéraux : Phosphate, quartz, diamant, chrome, manganèse, plomb, zinc, terres rares, lithium, graphite, cobalt, nickel, sables noirs, sel, gypse. Plus de 900 indices miniers ont été répertoriés, témoignant d’un potentiel encore largement inexploité.
Impact économique et perspectives
- Contribution au PIB : Le secteur minier représente 19,4 % du PIB et 76 % des exportations en 2024, avec une croissance attendue de 5,5 % en 2025 grâce à l’essor des mines et des hydrocarbures.
- Investissements et infrastructures : Développement de ports miniers (Tanit, N’Diago), extension du chemin de fer (704 km reliant Zouérate à Nouadhibou), et modernisation des routes et aéroports pour faciliter l’exportation.
- Transition énergétique : Le gouvernement impose aux sociétés minières d’augmenter la part des énergies renouvelables de 5 % par an jusqu’en 2030, visant un mix énergétique à 60 % renouvelable.
- Défis : Dépendance aux cours mondiaux, épuisement progressif de certains gisements (baisse prévue de 23,5 % de la production d’or en 2025), et nécessité de réinvestir les revenus dans les infrastructures et le social.
Projets phares
- Grand Tortue Ahmeyim (GTA) : Projet gazier offshore en partenariat avec le Sénégal, BP et Kosmos, avec des recettes attendues de 500 à 630 millions de dollars par an sur 30 ans.
- Nouhoudh : Projet d’extension de la production de fer, avec un investissement de 5 milliards de dollars pour atteindre 40 millions de tonnes/an.
En résumé : La Mauritanie est un acteur minier et énergétique clé en Afrique, avec des ressources variées et des projets ambitieux, mais doit gérer les défis de la durabilité, de la diversification économique et de la transition énergétique.